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L'Odyssée Fantastique des fréres Hooneker Livre 2 (À la recherche du Sceptre d'Or)

Jean-Claude JAYET bouleverse dans l’écriture de cette histoire fantastique peu banale, souvent drôle, les codes d’écriture de la fiction en combinant des personnages charismatiques imaginaires ou ayant existé, accentuant souvent leurs particularités physiques et leurs délires.

Pour mes lecteurs,

« Je me souviens que dans les brumes des aubes naissantes et la solitude de l’écriture, vous étiez toujours là, vous : mes chers, à m’encourager.»

« Écrire des romans, c’est pénétrer dans le monde des Ombres, dans lequel, on se prend à rêver d’apercevoir la lumière »

« Jouer à Dieu n’est permis qu’au Diable ! Le malheur des hommes est qu’il dédaigne, par sa suffisance, d’y jouer jamais ! »

« Imaginons qu’avant le millionième de millionième de millionième, et peut-être moins de la seconde fatidique, qu’il n’y avait… rien. C’était quelque… chose. Imaginons maintenant, qu’après le millionième de millionième de millionième et peut-être moins de cette seconde fatidique, que ce quelque chose, qui n’était rien, soit devenu quelque chose.»

J.-C. JAYET

Avant-propos
 
Depuis le big bang il y avait treize milliards sept cents millions d’années, la Terre était malmenée… Le 14 octobre 2129 le jour, de la Saint Juste, sur la base marine de l’île Fernando de Noronha à proximité du triangle des Bermudes, les jumeaux Wil et Tom Hooneker, Zoé, Paulus, Jason, les professeurs Andy Jaffray et John Jefferson, ainsi que mille quatre cent quarante-trois hommes, disparurent engloutis avec leurs vaisseaux de verre, dans les abîmes de l’océan.
 
«Départ de l’odyssée fantastique des frères Hooneker sur les traces du Diable…», titra le Washington Post.

Avertissement de l’Éditeur

Ce roman fantastique comporte des passages satiriques ainsi que des questionnements sur les religions et les pratiques de certains dirigeants de sociétés et de nations.

 

Croyants, accrochez-vous !

Le Blog de l'auteur : Blog de HOONEKER - Romans de JC JAYET ... - Skyrock.com

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18,90 € TTC
Livre dédicacé
Référence:
JAYET-A la recherche du Sceptre d'Or
 

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Description

Résumé du tome 1

L’Odyssée fantastique des frères Hooneker

– Sur les traces du Diable –

 

Après un périple incroyable au travers du tunnel d’eau bleutée du passage des âmes reliant la Terre à la planète Enfernator, l’odyssée des mille quatre cent cinquante hommes ayant sombré dans les abîmes de l’océan à Noronha était enfin parvenue, là, où le «Bon» Maître Créator, depuis des lustres se trouvait être le captif du Diable Moloch.

Aidé par les rebelles et du peuple «Kiwaute», Wil Hooneker, le chef de la mission retrouvera aussi, sa femme Nelly enlevée par les Astres noirs le 13 juillet 2129 à New York.

«Le Sceptre d’or de mes ancêtres m’est indispensable pour recouvrer l’ensemble de toutes mes forces et chasser le monstre!» expliquera Maître Créator à l’issue d’un vain combat, que se livreront les deux forces.

«Où le trouverons-nous, Maître : le… Sceptre d’Or?» lui avait demandé Wil.

«Il vous faudra passer par le pic de la montagne de l’espoir sur le continent Zeus, là, où le big bang a eu lieu et ensuite, rejoindre les… ténèbres du maître Apophis et du monstre Cerbère!» précisera-t-il.

Ce fut quand la petite Lune croisa le plus gros des deux Soleils d’Enfernator et, que l’on vit neuf points disparaître sur l’horizon que la mission :

«À la recherche du Sceptre d’Or» prit tout son sens…

***

Tome 2 :

À la recherche du Sceptre d’Or

 

 

 

1.                   Zeus, capitale d’Enfernator,

Maître Créator et Nelly.

           Vous êtes bien songeuse, ma chère Nelly?

           Espérons, maître, que Wil, Tom, Zoé, Ronny, Paulus, Jason, Andy, John, et Jack, aient pu franchir la mer jaune et les tornades! répondit-elle.

           Soyez confiante!

           Déjà une année terrestre qu’ils nous ont quittés, cette attente est interminable, j’aimerais tant retourner avec Wil mon époux, dans notre bonne vieille ville de Phoenix.

           Après nous avoir soutiré des griffes de Moloch, vécu tant d’aventures, réussi tant d’exploits, depuis leur arrivée sur Enfernator, vous verrez Nelly, ils réussiront à retrouver le Sceptre d’or de mes ancêtres, pour chasser le Diable définitivement!

           Dans les méandres de mes nuits, je fais de mauvais rêves entendant sans fin les litanies de barbus haineux, se mélangeant aux contentements du… Satan! c’est… épouvantable Maître! avoua-t-elle.

Mille feux illuminèrent le ciel d’Enfernator.

           Ne soyez pas inquiète ma chère Nelly, ils emporteront la bataille!

           N’est-il pas venu le moment de la renommer cette planète Enfernator, si cabossée par les délires du satanique et perçue sous le sceau du dégoût de l’humanité?

           Oui Nelly, comme au temps jadis des jardins de mon Père, où elle s’appelait Edenas.

***

 2.  Sur Terre… 2130.

Le 1er janvier, le Nigeria fut le théâtre de scènes apocalyptiques de destructions d’art; plus terrifiants furent cependant les massacres, par fusillades, pendaisons, égorgements, lapidations de centaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants…

«À Bama dans l’état de Bornou, écrivait le journaliste du périodique Afrique-Résistance, on ne voit que les toits de tôle éventrés, ne reposant que sur des décombres calcinés et des pans de murs noircis. Au sol, et dans les rues poussiéreuses, la vision, doublée de l’odeur, est bien pire : des dizaines de cadavres jonchent la chaussée, partout dans l’agglomération.»

«J’ai vu, poursuivait-il dans son article, des soldats nigérians découvrant le corps en décomposition d’un homme dans un égout, en position fœtale, au milieu d’ordures et d’excréments. Ils se couvraient le nez, écœurés. Non loin, spécifiait-il, d’autres restes humains ont été trouvés, c’est… dégoûtant!»

Sur le plateau de TV5 Monde, dans l’émission en direct «Voyages en live», les invités écoutaient la fin du reportage du reporter terrain.

— Dans tous les coins de la ville nous ne voyons que cadavres, les militaires, eux-mêmes, en sont tétanisés; c’est inconcevable, que des êtres humains puissent faire ça à leurs frères; mais pourquoi tant de haine? s’empressa-t-il de dire, avant de céder l’antenne.

           OK, Fred! Merci pour ces précisions importantes, le remercia l’animateur; les tribunaux de justice sur les massacres de l’humanité devront juger ces barbares et nos témoignages seront essentiels! Et, maintenant, demanda-t-il à un journaliste du plateau, que se passe-t-il?

           Ça explose! affirma ce dernier.

Il continua :

           Le hashtag «#arrêtezlesmassacresdanslemonde» fait un malheur. Par exemple, GuyYotin89, atteste des martyres qu’endurent les jeunes filles, d’épouser les bourreaux de leurs maris, de leurs pères, et de leurs mères; et, poursuivit le journaliste, nous avons Doudou94 qui nous fait parvenir le message suivant : «Nous sommes tous pénards devant nos télés, mais ce pays a vraiment besoin de notre aide; bougeons-nous, les… fesses!»

           C’est un peu hard convenons-en, reprit l’animateur de l’émission, mais Doudou94 n’a pas tort, il faut aider ces… peuples! convint-il. Avez-vous d’autres «hachtags»?

           Oui! Ferrari68, écrit : «Tout ça, c’est à cause du chef des Astres noirs Raspoutine et de ses complices. Il faut les… pendre!»

           Où se cachent-ils? questionna Bouledegomme55.

Les jours du mois de mars, on parla d’exactions faites dans les ex-pays de Syrie, d’Irak, de Libye et de la Perse, déjà rayés de la carte dans les années 2016; mais aussi du pays de France, où, pour la première fois par millions, dans les cimetières ou les mausolées, se visualisaient, béantes, des dépouilles putréfiées taguées des noms de Saytan. Des photos montraient aussi des têtes humaines accrochées sur les portails d’églises, de temples ou de synagogues; des faits dépassant tout entendement.

Dès la première semaine d’avril 2130, l’éruption de la montagne volcanique du Cumbre Vieja aux Canaries provoqua le glissement de sa partie occidentale dans l’océan; s’ensuivit la deuxième semaine un tsunami d’une rare puissance, générant des vagues, d’une hauteur, de plus de cent mètres, faisant plus de trois millions de morts, dans tous les pays jouxtant l’Atlantique Nord.

Fin avril, à Tucson et à Noronha, des tornades se succédèrent, à vitesse «Grand V», dans la première semaine de mai, le 19 exactement, toutes les tours des émirats, s’effondrèrent comme des châteaux de cartes, faisant plus de cent mille morts.

           Normal, avec le dérèglement climatique, les sols, comme des… éponges, se rétractent! expliquèrent les architectes américains.

«Le grand réchauffement, voulu par Saytan et ses complices pour anéantir la Terre, commence à porter ses fruits», titra sur deux colonnes L’Osservatore Romano.

Jusqu’à la fin de décembre et pour les festivités, le monde crut à une trêve; c’était sans compter sur les persécuteurs de l’humanité, qui le 25 décembre à minuit, par le tir de trois missiles sur le Vatican, firent détruire la tour du Gallinaro, le donjon de Saint-Jean et la basilique Saint-Pierre…

«Il papa è morto durante la messe de Noël!» se colporta le fait dans toutes les églises et les cathédrales du monde.

La seule et bonne nouvelle de cette année 2130, fut le 31 décembre, quand, par miracle, le pitbull bringé du cardinal de Brasilia fit l’extraordinaire découverte de retrouver vivant le Pape Alfonso 6 caché dans le fond du tabernacle de saint Pierre. Pour les journaux, des titres spectaculaires s’affichaient :

La Républica annonçait à la une :

«Miracolo! Sotto le rovine del Papa del Vaticano Faustino six è uscito vivo.»

Pour le Corriere de la Serra :

«Faustino 6 Essi affrontano con il tabernacolo de San Pedro.»

Quant à La Croix en France, le journal écrivait :

«Infine il papa non è morto; grâce au tabernacle de Saint-Pierre, le Pape s’en est sorti indemne.»

Mais pour La Pravda, le pire était à venir, il titrait en caractères gras sur deux colonnes :

 

«Le monde des vivants au bord du gouffre.»

 

***


 3.  Continent de Zeus, Cité de la Présidence de Moloch.

Projeté par le halo d’un projecteur, le contour d’un spectre de revenant se distinguait en ombre sur le portail d’entrée de la cité de la résidence de Moloch.

      Bon… Maître! geignait-il.

      Quel est donc ce… raffut Claudius? rouspéta Moloch. Que distinguez-vous?

      Avec une grande robe de flanelle blanche, on dirait une jeune mariée, mais il a un trou sans nez, son œil droit est sorti de sa tête, celui de gauche est absent, il n’a plus de cheveux, et, il est tout blanc, avec des taches grises, ses dents sont pourries! il est… laid, il fait très… peur, Maître!

      Qui donc êtes-vous? Et, que vous arrive-t-il? osa demander Moloch, envahi par la trouille.

      Les sorciers vaudous m’ont sorti de mon trou!

      Ouf! ce n’est que… toi, mon Ganelon le félon? se rassura Moloch.

      J’ai été désigné, par le papa Legba des sorciers vaudous, pour être votre zombie, et pour… toujours! assura-t-il.

      Étonnante transformation! les sorciers auraient donc réussi cette prouesse? t’ont-ils bien demandé, de ne plus me trahir? s’inquiéta-t-il.

      J’ai promis maître, mais j’ai aussi de terribles secrets à vous confier!

      Qu’est-ce donc, ces… cachotteries?

      De traîtrises se trament à votre encontre! affirma le zombie.

      Va aux faits! lui demanda Moloch impatient.

       C’est concernant un… prophète!

      Lequel?

      Le doux, comme le… miel du printemps! répondit la voix.

      S’agit-il du plus jeune de tous? demanda Moloch.

      Oui Maître!

      Et alors?

      Autour gravitent des barbus schizophrènes tranchant des gorges, et, faisant exploser tout ce qui bouge avec leurs mains levées en hurlant : «Dieu est grand!» Que veulent-ils?

      Plus… de terreur! précisa le zombie.

      Aurais-je raté ma mission? ajouta-t-il, vexé.

      J’ai le nom, d’un des… leurs! avoua le zombie.

«Fais-le monter!», demanda Moloch à Claudius.

Il se présenta montrant un bout de papier chiffonné, qu’il tenait serré.

      Enfin, bon Maître, je vous retrouve! dit le zombie en s’inclinant.

      Donne-moi donc cette… fiche! demanda-t-il, agacé.

Il la regarda attentivement.

      Je ne connais pas ce… barbu, qui… est-il?

      Et pourtant, il en a propagé de nombreux malheurs sur la Terre; cherchez bien… Maître! recommanda-t-il.

      Je vois qu’il possède des yeux envoûtants; ne serait-il pas… aussi un prophète?

      Vous brûlez maître; posez-moi une… autre question? proposa-t-il.

      N’a-t-il pas fait vaciller l’Amérique?

      Vous y êtes presque!

      C’est donc un héros?

      Oui pour certains!

      … Je ne vois toujours pas! répondit Moloch.

      Voulez-vous, un autre indice maître?

      Crois-tu?

      Souvenez-vous de l’an 2001! une année que vous avez déclarée cuvée d’hémoglobine exceptionnelle!

Je ne trouve… toujours pas! déclara-t-il en se grattant la tête.

      Alors! ça vient…? s’énerva le zombie.

      Une autre preuve, s’il te plaît! quémanda Moloch.

      Les tours… jumelles, 11 septembre, trois mille morts; ça vous parle maintenant! demanda le zombie exaspéré.

      C’est trop… facile! c’est… Oussama, leur chef! lâcha-t-il.

      Pas trop tôt! soupira le zombie.

      Qu’ai-je donc à me méfier? ne suis-je pas leur commanditaire?

      Prudence, Maître.

      Que… veulent-ils, ces horribles… barbus?

      Tout!

      Comment ça?

      En primo, vous convertir; en deuzio il faut leur rendre leur… Dieu, et en tertio, leur offrir des… vierges!

      M’en moque de me convertir; offrir des vierges… on peut se passer… de ça! et leur rendre leur Dieu? Mais c’est… moi Dieu! s’indigna-t-il.

      Vous… mais, vous êtes le… Diable! le contraria le zombie.

      Sais-tu, zombie, répliqua-t-il, que : «Dieu vaincu, deviendra peut-être, Satan, et, que Satan vainqueur, deviendra peut-être, Dieu. » Et, que dirais-tu, si j’étais le… vainqueur de la bataille du mal? ironisa Moloch.

      C’est de l’Anatole France ça! déclara le zombie.

      Tes connaissances m’épatent, zombie; mais, moi, j’y crois! s’enfiévra-t-il.

      La radicalisation prend de l’ampleur, Maître, depuis que… les caricaturistes de Paris, une très belle ville sur Terre en France, ont mis le feu aux poudres, sur toute la périphérie de Zeus!

      Tant mieux! s’esclaffa-t-il; et cette horrible grande dame en ferraille, ce métro sale et ces souks malfamés, tu… aimes, toi?

Cette ville n’était pas que ça! s’insurgea le zombie. Les arts du Louvre avec cette merveilleuse Joconde, la cathédrale Notre-Dame, la Madeleine, le Général de Gaulle…

Des petits ronflements comme des sifflements se firent entendre.

      Réveillez-vous maître!

      … désolé zombie, je commençais à rêvasser! où en étais-je? Oui… c’est ça, Charlemagne, Jeanne D’Arc, Louis XIV, Napoléon, Montmartre, les… peintres et, que sais-je… d’autre? C’était formidable avant l’invasion de cette cité; le prophète Jean-Marie le «voyant», avec un seul œil, des années 1980, avait raison, précisa-t-il; mais, voilà ces horribles caricatures m’ont contrarié, j’ai décidé que tout devait disparaître, parce que, j’ai «le mal» en… moi, et, que je manque totalement d’humour! ricana-t-il.

      Je ne connais pas votre voyant Jean-Marie le borgne? admit le zombie.

      Il a été formé à ma meilleure école de voyance politique! précisa-t-il; mais une fois de plus, il a déraillé; ce fut le coup de trop, d’où sa déchéance par son propre enfant! expliqua-t-il.

      Un drame familial! constata le zombie.

      Continuons zombie; dommage quand même pour cette si belle ville, et ce Jean Marie le borgne si clairvoyant. Mais, que penses-tu des slogans qui s’affichent sur mes caricatures présentées sur la périphérie de Zeus?

Le zombie se tourna pour masquer son rire.

      Alors… j’attends?

      Ben… voilà… Maître! mon titre préféré est sans conteste : «Je suis Moloch le démon!»

      Et les… autres?

      Votre humour est si étroit…!

      J’insiste zombie!

      Je m’incline! Vous l’aurez voulu! «Le démon Moloch, chez les “pipis cacas”», lâcha-t-il.

      Original! Et quoi d’autre encore? s’impatienta le Maître.

      J’ai : «Le démon Moloch apparaît à un chasseur!», pas mal, n’est-ce pas?

Et, pourquoi  j’apparaîtrais à un chasseur? demanda-t-il.

      C’est du Hara-kiri, Maître, avant quand on savait rire!

      Et les Charlies y z’étaient pas… mal aussi, donne-moi donc un titre!

      «Moloch, fuck… you!», lâcha le zombie.

      C’est du chinois pour moi!

      Vous allez mourir de rire! proposa-t-il. Écoutez-moi ça : «Moloch, chez les démoniaques ou Moloch court toujours!» lâcha-t-il.

Il se mit à braire.

      Bon… bon! reprit le zombie, comme les… barbus, vous êtes toujours coincé, c’est décourageant à la fin!

      J’aimerais quelquefois pouvoir aussi m’amuser! se lamenta le démon; mais pourquoi ne te caricature donc pas, toi?

      N’est-ce pas vous la vedette?

      Et du jeune prophète, «le doux comme le miel», qu’as-tu à me dire?

      Très… très… problématique personnage! avoua-t-il.

      Mais! que dois-je faire pour sauver ma peau? hurla le démon, en claquant des dents.

      Vous devez déguerpir d’ici au plus tôt! suggéra Claudius.

      Et moi! j’ai la solution! se vanta Maninox le robot.

      Dites-m’en plus! mon très cher.

      Soyez Saytan, et ce, jusqu’au bout des ongles!

      Qui est donc ce… Saytan? demanda Moloch pas très rassuré.

      Pire encore que vous, qu’il est! s’étrangla Maninox.

      Et aussi plus ignoble que vous? affirma le zombie.

      Silence la… chose, tu es inconvenant envers ton Maître! et toi… le robot, je te prie d’arranger expressément ma nouvelle apparence! lui ordonna-t-il.

Maninox alluma ses sirènes et ses gyrophares, et se positionna face à Moloch, qu’il photographia sur tous les plans.

      Voilà… c’est lui : Saytan! annonça le robot, en présentant, le portrait d’un personnage barbu revêtu d’un cafetan noir, chapeauté d’une toque en fourrure, exhibant un livre avec des signes calligraphiés, dorés à l’or fin.

 

Moloch examina le portrait dans tous les sens.

      Remarquable ressemblance! balbutia celui-ci, en comprenant la stratégie gagnante que lui offrait Maninox.

      Je serais donc comme ça? Les cartes ne changeront donc pas de mains? s’enthousiasma Moloch.

      Saytan et Moloch c’est quand même un seul et même combat! ironisa Maninox.

Rayonnant de confiance, Moloch annonça :

      Je vais gagner la partie! métamorphose-moi donc au plus vite! hurla-t-il, en s’adressant au robot.

      Il faudrait aussi changer ceux-là! se moqua Maninox en pointant Claudius et les gardes du corps.

      Exécute donc ton travail Maninox! ordonna Moloch.

La machinerie s’enclencha. Le temps s’écoula.

      L’attente m’insupporte et l’impatience me gagne! se lamenta Moloch.

      Toujours à vous plaindre… à rouspéter, mais faites donc silence! exigea Maninox.

Une robe noire, un keffieh, une paire de babouches, un livre calligraphié, une photographie, des kalachnikovs, des poignards, des grenades et cinq têtes coupées sanguinolentes s’empilèrent, formant un tas, au pied du robot.

Instinctivement, Moloch se palpa le cou.

      Voilà! c’est vous : Saytan, affirma Maninox en lui montrant la photographie. C’est comme ça que vous devrez désormais apparaître et pour… toujours!

      Pas mal! se réjouit Saytan, je suis le nouveau… démon, je suis le nouveau… démon! répéta-t-il, tout en s’excitant et en exhibant le livre.

      Vous êtes superbe Maître! s’émerveilla, mielleusement, le zombie.

      À vous de jouer maintenant, Saytan! demanda le robot.

      Détruire le Vatican. Qu’en penses-tu, zombie? proposa-t-il.

      Pas mal! dit le zombie, mais faire beaucoup… mieux, vous est possible! l’encouragea le zombie.

      Alors, tonna-t-il, j’exige que cette maudite Terre devienne poussière et que Créator disparaisse. Est-ce assez clair?

      Buvez donc Maître! ces excellentes fioles d’hémoglobine! proposa le zombie.

      C’est bon! répondit-il en grognant, et en bavant.

Il rota même avec une grossièreté et une facilité déconcertante.

      Quelle belle flanelle mon bon zombie! déclara-t-il en s’essuyant sur le bas de sa robe.

Une tache rouge s’épandit sur le tissu faisant des auréoles.

«Pourquoi cette horrible chose dans cette robe trop large lui avait été donc assignée par les sorciers vaudous?», pensa-t-il; était-ce à son égard de la vengeance, ou de la raillerie? Avec Auphoêt le loup-garou, Mamadou le grand prêtre ou Aristide, celui qui piquait les poupées, ça ne s’était pas mal passé pourtant; ah! peut-être, les avaient-ils blessés lorsqu’ils ânonnaient leurs litanies, dans ce dialecte p’tit neg, qui faut bien le dire, l’avait… hérissé.

Même s’il n’en avait jamais eu, les remords pour lui dans cette affaire venaient bien trop tard.

Il se posa question sur question dans tous sens :

«Je devrais leur donner des excuses, leur faire des ronds de jambe? Non ça… jamais!» se motiva-t-il avec certitude; exceptionnellement cependant la mansuétude l’envahit :

«Et que vais-je donc faire avec ce bougre de zombie, qu’ils m’ont attribué pour le reste de ma vie? Inséparables, nous le sommes; horreur…! et cette tâche qui n’en finit pas de s’étendre! mais pourquoi n’ai-je aucune empathie pour personne! que vais-je donc faire avec cette… chose? Comment ça va pouvoir être possible qu’il me supporte?»

      Je suis très heureux de vous être attaché, Maître! lâcha subitement le zombie.

      Oui… oui, que veux-tu? répondit-il, évasivement.

      Vous me paraissez être ailleurs?

      Si… si, enfin non… non…, mon brave zombie!

Il replongea dans ses pensées.

«Cette chose est probablement la seule dans cet univers, à me vouer de la considération, voire… plus! Mais qu’elle est… laide!» se dit-il.

«Je n’y parviendrai jamais!», regretta-t-il.

Pour se punir, il se frappa le visage.

      Pourquoi vous… vous faites mal? demanda le zombie.

      C’est un peu de dépression, mais ça s’arrange déjà! lui confia-t-il.

Il le regarda cette fois-ci, avec un certain attendrissement.

«Exprime-lui donc une belle et bonne chose, comme tu n’as jamais osé dire à quiconque!» se motiva-t-il.

      Vous êtes bien songeur maître?

      Oui… oui! répondit-il évasivement.

«Mais quoi lui dire?» s’énerva-t-il en le fixant.

N’avait-il pas été profondément injuste aussi à l’égard de son propre père Créator et de ses douze frères?

«Allez Moloch… cherche!» se força-t-il, une nouvelle fois.

      J’ai trouvé! répondit-il.

      Quoi donc Maître?

      Veux-tu zombie, devenir l’Aziza de ma nouvelle vie! lâcha-t-il.

      Vous êtes trop bon Maître! s’enthousiasma-t-il, vous me faites un plaisir si immense que je voudrais vous embrasser, vous serez dans mes bras même! pourvu qu’un jour, vous deveniez… Dieu?

      On verra, on… verra! en attendant il se fait tard! ajouta-t-il.

      Bonne nuit, monsieur dame! brocarda le robot, en les voyant s’éloigner.

***

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